Une Prémonition nommée « Le Bateau sans nom »

Une nuit révélatrice. Ah ! Dans quel beau monde nous vivons ! La plupart des gens sur Terre vivent honnêtement leur petite vie. Et pourtant, de nombreux réseaux mafieux, trafiquants de drogue, réseau de prostitution ou de trafic d’enfants et bien d’autres encore sont présents autour de nous.

L’histoire qui va suivre ou plus précisément, la prémonition qui va suivre m’a permis de découvrir un étrange bateau. Par une nuit de pleine lune de juillet, vers 23h, je plonge dans un profond sommeil.

Le rêve commence ainsi : au loin, j’aperçois une grande porte. J’entrouvre cette porte et de là, j’aperçois brièvement un homme assis. Son apparence laisse imaginer un vieux sage vêtu d’une tenue blanche. Dans sa main gauche une magnifique rose. Cette fleur symbolise-t-elle la paix ou encore l’Amour Universel ? Ou que sais-je ? Je l’interroge.

– Bonjour, lui dis-je. Vous méditez ?
– Non, me répond t-il, je vous attends afin de vous faire vivre le côté au bord de la mer.
– Le côté au bord de la mer ? Que cela signifie t-il ?

Le sage me fixe avec un regard puissant, dégageant une certaine colère intérieure. Je suis inquiet à mon tour et je le fixe afin de comprendre son message. Il me paraît bien silencieux et calme. Soudain apparait un bateau de couleur blanche. On me fait voir la peinture écaillée laissant voir plusieurs couleurs sur plusieurs couches. De là, le sage m’explique que le bateau a été repeint pour cacher son nom. Par ailleurs, je fais je tour du bateau. Aucun nom, aucunes initiales ou autres symboles n’apparaissent.

Le sage reprend la parole.

– Vois-tu jeune homme, ce bateau se nomme le « Compass Rose ». C’est un bateau de Marchandise destiné à transporter des Matériaux lourds.

Je reprends la parole. Je ne comprends pas le problème ni surtout quel est son message. Afin qu’il soit plus clair, je lui demande : « Quel est le problème ? »

Réponse du Sage :

– Vois-tu, ce bateau se trouve en Ecosse, à côté de lui, est amarré un petit bateau nommé Willy. En fait, depuis de nombreuses années, le bateau sans nom dissimule un trafic important de drogues et d’armes. »
– C’est surprenant ! dis-je.

Depuis plusieurs années un tel trafic, certainement bien organisé et bien protégé continue, sans problème, de dissimuler de la drogue et des armes. Mais cela me semble un peu incohérent. Je décide sans hésiter de demander au sage plus de renseignements. Il semble toujours calme et très peu bavard. De plus, pourquoi me donner à moi, Lucien, de tels renseignements ?

Alors, je décide d’en savoir plus et je prends la parole avec plus de fermeté.

– Mr. le Sage, lui dis-je, tout d’abord vous me parlez d’un bateau blanc, puis d’un trafic de drogue et d’armes. Mais quel est mon rôle dans cette histoire ? Dois-je me rendre sur place afin de vérifier ces éléments ?

En guise de réponse, le Sage reste assis calmement. Serein, ses yeux se ferment, son visage disparaît lentement dans un brouillard blanchâtre et tout à coup, son corps disparaît également. Plus personne ! Je suis seul dans mon rêve avec des éléments bouleversants et flous.

Le lendemain matin, au réveil, je prends soin de prendre notes de ce rêve afin de le conserver dans un dossier spécial. Les jours, les semaines, les mois passèrent. De temps à autre, je me consacre à la lecture de ces messages d’une pleine lune de juillet.

Mon esprit reste intrigué et curieux de vérifier ces éléments. Un jour, je décide de me rendre en Ecosse. Je prépare alors soigneusement un plan afin de ne pas m’égarer. Je rassemble les éléments nécessaires à une telle enquête afin d’élucider une fois pour toute cette mystérieuse histoire. Pour commencer, je m’en vais sans plus tarder acheter un billet d’avion. Le conseiller m’informe qu’il faudra changer à Londres. Sans trop d’inquiétude, je me rends à l’aéroport de Roissy.

De là, nous nous envolons pour Londres. Le voyage est paisible. Je prends soin de relire mes notes afin de bien mémoriser mon parcours. Enfin, nous arrivons à Londres. Nous attendons quelques instants dans l’aéroport, quand soudain un appel nous informe d’un petit problème. Je ne comprends pas très bien l’anglais, surtout lorsqu’il est parlé vite et de plus, il n’y a pas de traduction en français. Sans hésiter, je demande à mon voisin s’il s’agit d’une grève.

– No, me répond t-il. No ! Fog !

Mon Dieu, le brouillard ! Bon soyons patient et attendons bien sagement que cette perturbation s’atténue. Finalement, après deux heures d’attente, nous prenons l’avion pour Glasgow. Cette deuxième étape se déroule sans trop de perturbation. Arrivé à l’aéroport, je prends un taxi afin de me rendre à la garde d’Aberdeen. Je décide de trouver un hôtel bon marché situé à quelques pas de la gare.

L’hôtel semble bon marché et confortable. Bain chaud, lit spacieux pour 15 livres la nuit. De plus l’hôtel se situe à quelques pas du port d’Aberdeen, l’endroit idéal pour mener mon enquête.

Le lendemain matin, frais et dispos, je commence par faire le tour du port d’Aberdeen. Je porte mon attention sur un bateau nommé le « Saint Clair ». Le Commandant de bord me précise qu’il fait le tour de l’Ecosse par le haut, par Frazerbugh etc. Pour quelles raisons me suis-je arrêté auprès de ce bateau ? Est-ce sans intérêt ? « Bon, je verrais plus tard », me dis-je.

Pendant toute cette première journée, je suis un peu déçu car rien ne laisse apparaître un bateau blanc sans nom. Un peu fatigué par ma longue marche, je décide de rentrer à l’hôtel afin de me reposer et de réfléchir à la journée de demain.

Au deuxième jour, je me lève, toujours frais et dispos, nanti d’éléments nouveaux, comme quoi la nuit porte conseil. Je décide de me rendre à Stonehaven. Pourquoi Stonehaven? Stone signifie pierre et haven, port. Ces deux éléments correspondent à l’élément terre (pierre) et l’eau (le port). Or dans de nombreux récits concernant les trafics, les dirigeants de telles organisations laissent toujours une trace. Bien sûr un minimum de connaissances occultes peuvent permettre au clairvoyant de déchiffrer ces traces.

Les Britanniques fort heureusement ont des services de transports pour aller partout. J’arrive à Stonehaven. Petit port de pêche fort sympathique. J’interpelle quelques personnes sans résultat et j’aperçois au loin deux petits vieux qui semblent assis bien sagement. Je décide de m’approcher d’eux. Je leur demande :

– Connaissez-vous un bateau qui s’appelle Willy ?
– Oh, yes !

Ils m’expliquent qu’il y a un petit bateau à moteur qui vient d’Aberdeen tous les samedis soirs. Il va au Night Club. Braves, ces deux petits vieux anglais ! Ils passent leur temps à discuter ou à pêcher. Ils sont très observateurs. Nous discutons un peu. Il est midi. Le Night Club est fermé. Avant de partir, les deux petits vieux me font une révélation.

« Sachez jeune homme que je petit Willy … c’est le ZIZI ! »

Drôle d’information me dis-je au fond de moi-même ! Sans plus tarder, je rejoins une station de taxi. Quelques minutes d’attente. Enfin, un taxi arrive. Je monte dans la voiture. Je voudrais visiter les alentours de Stonehaven. Je n’ai pas de but précis. Un peu étonné, le chauffeur acquiesce.

Il juge en son for intérieur que j’ai une bonne tête. Il se dit que les Français sont bizarres. Mais il les apprécie bien ! Je devine que pendant la guerre, il a eu de nombreuses copines françaises !

Nous traversons une ville neuve. Il commente. Il me précise que les gens qui habitent là travaillent pour la plupart pour le pétrole de la Mer du Nord. Nous continuons, traversons d’autres villages, suivons une jolie route ombragée. Et aboutissons dans une impasse. « Un presbytère » me dit-il. Intérieurement, je pense que je viendrais bien en vacances chez ces ermites. Belle retraite !

Nous partons en sens inverse, bien tranquillement. Pendant ce retour, j’essaie d’obtenir des informations concernant un bateau blanc sans nom et s’il existe non loin de là un petit bateau à moteur nommé Willy. Son visage se fige. Aucune réponse. Nous arrivons au point de départ. Je le paie comme il se doit. Ses mains semblent trembler. Un simple au revoir et il repart, me laissant l’impression qu’il fuit. Bizarre tout de même !

Au troisième jour, comme par habitude, je suis mon intuition et je décide de me rendre à Peterhaed. Je commence par observer l’extrémité du port. Personne sur les quais, ce n’est pas très gai ! Je tourne, tourne, le port est irrégulier. Il est long … Des bateaux et des bateaux, des pêcheurs qui chargent ou déchargent des marchandises.

Je suis un peu déçu, mais je décide tout de même de continuer à marcher. « Tiens, me dis-je, je n’ai pas terminé. Il en reste encore un bout de cet interminable port ! Un espoir peut-être ? »

J’avance le cœur battant comme si j’étais sur la voie. Et tout à coup, là bas, tout au bout, au coin du port, un bateau blanc ! Non, ce n’est pas vrai ! Merci Mon Dieu ! Je m’approche avec prudence et ayant l’air d’un touriste égaré, j’aperçois le bateau. J’y suis maintenant. Il y a des ouvriers à bord. Soyons discret.

J’observe le bateau afin de découvrir un éventuel détail ou un supplément de nom. Pas de nom, le bateau a été visiblement repeint maintes et maintes fois. La peinture est écaillée à l’endroit où un nom était inscrit. Puis soudain, un ouvrier s’écrie : « Vous cherchez quelque chose monsieur ? »

– Heu, oui, je cherche un petit bateau à moteur nommé Willy.

Il me répond :

– Ce bateau n’existe plus. Monsieur le propriétaire étant âgé, il a décidé de la vendre.

Ok, me dis-je, c’était bien un rêve prémonitoire. Tous les éléments correspondent, pas de doute. À présent, je décide d’ouvrir ma clairvoyance afin de capter l’esprit de cet ouvrier.

Tout d’abord j’effectue la lecture de l’Aura. Des couleurs assez grisâtres et rougeâtres apparaissent au niveau de son corps mental et de son corps émotionnel. Cela démontre une certaine angoisse et une charge de culpabilité par rapport à une action passée.

Quelques instants après, l’ouvrier disparaît du bateau. Il semble pressé et inquiet de ma présence. Je décide de repartir. Sans plus tarder, je décide de rendre visite au brigadier qui se trouve non loin du port. Je frappe à la porte d’entrée. Un homme d’environ 50 ans m’accueille. Je me présente et j’explique l’histoire que j’ai vécu à travers le rêve et que je suis venu ici à Peterhead, pour vérifier les éléments qui semblent concorder. Le brigadier semble intéressé. Soudain, il me fait une confidence.

– Vous voyez jeune homme, une femme qui s’appelle Mme Jourdan est venue me rendre visite, il y a environ 8 mois. Elle déclare que son fils avait trouvé un emploi à bord de ce bateau mystérieux. Il avait été embauché en qualité d’homme à tout faire. Voilà maintenant un an que sa propre mère n’a plus aucune nouvelle.

De plus d’après ses renseignements, il ne travaille plus sur le bateau. Un dessin de Mickey Mouse était soigneusement placé au fond d’un miroir de sa chambre. Cette simple information me semble un peu flou.

– Je prends très à cœur vos révélations Mr de Sainte Croix mais je ne peux vous en dire plus. La police mène une enquête depuis 4 ans, voyez-vous mais cela n’est pas si simple que cela.

Après cet entretien, je décide de rentrer à mon hôtel afin de méditer sur ces éléments qui m’intriguent beaucoup. Arrivé dans ma chambre, je décide de prendre mes dossiers concernant les organisations secrètes. C’est alors que je découvre que le chef officier de l’Anti-Gang Drogue en Indochine se faisait appeler Souris. Il est décédé d’une crise cardiaque. Il demeurait en Bretagne. « Mouse » … Curieux non ?

Le lendemain arrive, jour de mon départ pour Paris. Je suis heureux d’avoir obtenu des confirmations auxquelles je m’attendais. Quelques semaines passèrent, je décide de recontacter le brigadier afin de lui demander quelques nouvelles. Personne. Un remplaçant m’informe que le brigadier a disparu sans donner de nouvelles ! J’aurai du m’en douter, il en savait certainement beaucoup plus qu’il ne le prétendait. Je pense qu’il a du fuir afin de vivre paisiblement dans un endroit tranquille, à l’abri de toute cette mafia.

À ce jour, cher lecteur, j’ai laissé tomber cette affaire beaucoup trop dangereuse. Sachez qu’il existe de nombreux réseaux de trafiquants. Laissons la Police se charger de ce cauchemar qui dure depuis bien longtemps.